Un superbe concert de koto au Ruban Vert
Le jeudi 19 mai 2016, le charmant théâtre du Ruban Vert a accueilli les artistes
Naoko Asakawa, maître de koto de l’école d’Ikuta et Catherine Arquez, violoniste de talent,
pour un concert caritatif destinés aux enfants de la ville de Minasoma près de Fukushima.
Pendant une heure des œuvres de grands artistes japonais ont été jouées pour le plus grand plaisir des oreilles des spectateurs. Le mariage acoustique du koto et du violon était harmonieux et magnifique. Ce fut une soirée très agréable aussi bien pour les musiciennes que pour le public !
Le koto est un instrument traditionnel japonais importé de Chine à l’époque de Nara (710-794). Il était à cette époque principalement joué à la cour impériale de Chine. Mais c’est au XVIIe siècle que l’instrument prend ses lettres de noblesse au Japon avec Kengyo Yatsuhashi (1614-1685), le fondateur de la musique de koto.
Après Kengyo Yatsuhashi, le koto a été essentiellement transmis par la guilde des aveugles appelée « tôdô« . Cette guilde reconnue par le gouvernement shogunal contribuait la transmission de la musique shamisen « Jiuta », un instrument ressemblant au luth japonais. Dès le XVIIIe siècle ces deux instruments sont joués ensemble. C’est d’ailleurs dans ce contexte historique que beaucoup d’artistes de koto jouent aussi du shamisen. Depuis l’époque du grand musicien Kengyo Yatsuhashi, l’instrument est resté inchangé.
Le koto est un instrument à corde qui compte 13 cordes, traditionnellement en soie, tendues sur une longue caisse de résonance en bois de paulownia formant une légère courbe. Il existe des kotos avec plus de cordes : le jūshichigen (17 cordes), le nijūgen (21 cordes), le nijūgogen (25 cordes), le sanjūgen (30 cordes) et enfin le sanjūnigen (32 cordes). L’instrument s’accorde à l’aide de chevalets mobiles appelés « Ji« .
Le charme du koto réside dans sa sonorité unique et a réussi à se faire une grande place dans la musique traditionnelle japonaise depuis des siècles surtout lorsqu’il est accompagné avec d’autres instruments à cordes et à vent. De nos jours, on entend encore le koto dans le gagaku, la musique de la cour japonaise.